MONGILARDI 76/77

Salut à tous,
je voulais montrer une trouvaille que j'ai faite le mois dernier sur une brocante du côté de Vic le Comte.
A peine arrivés, la brocante démarrait, ma femme et moi partons chacun de notre côté.
J'avise au 1er stand un gars qui vide un fourgon bourré jusqu'à la porte arrière et jusqu'au plafond.
J'aperçois une roue de vélo qui dépasse, je tends le cou, je vois que c'est une roue à boyaux, et qu'il est neuf.
Je fais mine de regarder ce qui est déjà déballé, en gardant un oeil sur le vélo qui tarde à sortir.
Enfin , l'engin est dehors et le voici, mais couvert de toiles d'araignées .



Connaissant le constructeur que connaissaient mon père et mon frère, je demande à quel prix il le vendait.
Il me dit qu'il avait trouvé ça au grenier d'un oncle, et me demande 20 € pour le débarrasser.
J'avais envie de faire des bonds, mais je me suis retenu et j'ai dit que je le prenais pour récupérer les pièces.
Les photos vous le montrent après un coup de balayettes pour voir l'état des pièces qui ne sont pas d'un haut niveau,
mais c'est tout de même un Mongi, et ça ne court pas les rues aujourd'hui.
Je croise ma femme qui me voit ramener un vélo à la voiture, "encore un ?", me dit-elle selon la formule sacrée.
Il se trouve que mon frère collectionne les Mongi (5 ou 6), je lui envoie une photo vite fait.
Je vais lui laisser car j'ai d'autres vélos en suspend, mais quelle matinée géniale.  
Je ferai un post après nettoyage et démontage car il est franchement crade tout de suite.........

c'est pas rare un MONGILARDI , on en trouve facile RENE

Des vrais, cadrés par lui, même en tubes modestes, pas autant que ça.
Il était un peu bordélique, du moins considéré comme tel, mais en fait il aimait être à la portée des gens,
quand il te conseillait un pédalier, il te mettait ce que tu voulais. Certains, à l'époque ne juraient que par
Campagnolo, ils t'envoyaient ailleurs si tu n'en voulais pas.
Le père François avait autant d'estime pour du Nervar que du Strong. d'ailleurs, ils se valaient bien, en plus
fabriqués dans la même fonderie au début dans la Loire.
Ce qui explique pourquoi ces vélos paraissent hétéroclites. En fait il faisait du vrai sur mesure, avec les
matériaux de ton choix, plus concrètement ceux que ton porte monnaie te permettait.
En plus il était sympa, il t'admettait dans son atelier, pour t'expliquer son boulot, comment il prenait ses
mesures. Tu pouvais même te pointer avec ton vélo, il t'expliquait ce qu'il faudrait changer pour l'améliorer
et bien entendu le réémaillait avec son logo, et c'est ce que lui reprochent certains détracteurs. Les prétentieux
gardaient leurs distances avec les petits porte-monnaie.

Même pour lui, il avait un vélo en supervitus , équipé de strong, simplex, etc. Son luxe, une paire de roues campa,
je joins une photo de lui avec mon père au BRA (Brevet de randonneurs des Alpes) où tu passais 5 cols par jour.
Je trouve triste que sa mémoire ne soit plus appréciée. A Clermont, ils ne sont plus nombreux ceux qui l'ont connu.
Je radote, c'est l'âge, sûrement, car nos week-end à l'époque, c'était d'aller voir courir les copains , Gustou Chapat,
Maurice Marsy, Yves Cohen, Antoine Gomez, et toute la bande.  
Ca y est, la nostalgie est repartie......

bein , tu prends comme tu dit un bon SUPER-VITUS tout équipé SIMPLEX-SPIDEL de la grande époque 78-79 , et là franchement tu as un beau vélo !

c'était tout aussi bien que du campa !

et si en plus tu mettait le "super-luxe" un jeu de MAFAC SUPER COMPETITION ou MAFAC 2000 couleur or et là , ton vélo passait bien au dessus des campa classique ....

j'aime bien comme tu raconte , te prive surtout pas !

MONGILARDI comme tu dit , pas beaucoup raconte comment était le bonhomme ...

sa fille est inscrite sur le fofo , mais n'a pas beaucoup laisser de messages ...

La série gold, elle pétait un peu à mon goût, mais ce n'est pas les vélos les plus prestigieux que je préfère.
Juste un petit Mercier en vitus qui me ramène 45 ans en arrière.
Mais les Mongi de mon frère superbes et font partie de mon histoire...

Magnifique mongi ! J'en ai deux et je les gardes, ils sont sur le forum jolie histoire que tu nous raconte là , chaque fois que je vois un mongi je craque...

Des Mongi, il y en a d'autres dans la famille, celui de mon père est de toute beauté


J'en avais hérité , mais j'ai préféré le laisser dans la collec de mon frère.
Son N° FM 245 ne correspond à rien de logique , car même les proches du Père François n'ont pas compris sa logique,
car il n'y a pas de logique , par contre, on n'a encore jamais vu deux vélos avec le même numéro. Je pense qu'il
voulait brouiller les pistes des curieux et ça a marché, car beaucoup ont essayé d'y voir des dates ou autre chose.

Je suis certain qu'il avait un calepin où tout était noté, mais personne ne l'a vu ni trouvé. Même les Galmozzi qu'il
importait pour ses clients fortunés qui voulaient du tout campa avaient un N°, et ce qui a semé le doute chez certains.



Encre deux exemples de Mongi modestes , mais vrais.

Je vous montrerai celui de Vic le Comte quand il sera propre, en attendant, Restez cool, et buvez frais

le dernier bleu , il a une potence AVA compétition , n'est ce pas , vu le pédalier et les raccords NERVEX COURSE , ce vélo doit dater de 1957-62

C'est le plus ancien de mon frère.
Je pense que le cadre est plus ancien , milieu des années 50, les tubes horizontaux sont nettement plus longs, on est loin des cadres au carré des années 70/75. Il a été un peu amélioré par Mongi lors d'un réémaillage. Ce bleu, il va le garder au moins 12à 15 ans.

Il me semble me souvenir que c'est la femme de Roger Germain qui s'est séparée après son décès en 2010 de ces 2 vélos.
Roger avait couru pro vers 1955, puis indépendant jusqu'en 1965/66. Il roulait encore en vétéran en 1985 à plus de soixante ans. Pendant des années il a fait chez lui du boulot pour Mongi, réparations de boyaux surtout.

Quand les copains avaient besoin de travailler, Mongi leur donnait à faire à la maison, surtout que chez lui, ce n'était pas très grand.

Un autre qui a beaucoup bossé pour le Père François, c'est Gustou (Jean Chapat). Il courait les week-end  et en semaine, montait des
vélos à domicile, c'était un super mécano , il te montait une paire de roues en 1 heure et nickel. En fin de carrière, à 37 ans il a fini par
être champion d'Auvergne de cyclo-cross, dans un merdier pas possible à Gelles, il avait eu de la constance, car il avait couru 15 ans
avec Maurice Gandolfo (2ème au championnat du monde en 1962) qui avait trusté tous les titres devant lui. Il a ensuite été embauché
chez BIC et d'autres, fait une dizaine de tours de France, et nombre de classiques.

Tout ça pour juste dire que Mongi savait choisir ses employés , mais je déborde un peu du thème de départ, désolé, c'est la passion
plus que la nostalgie.  

du charme se mongi ! et une bien belle histoire derriere tout sa heureusement que ya encore des personnes pour faire vivre des memoires comme celle-ci !