Vitus GTI Bertin.

Et voila le pédalier FSA GOSSAMER BB386 EVO 50×34 L170 mm.

La bonne surprise est que le pédalier est tout à fait neuf, bien qu'acquis à petit prix chez un vélociste et livré sans emballage ni notice. S'agit-il d'un modèle reconditionné ? quoi qu'il en soit il est nickel et pèse 761 gr. (10 de plus que prévu)


L'écrou extracteur à ergo sur la manivelle de gauche m'a laissé perplexe un bon moment car je n'ai pas réalisé tout de suite que c'était un écrou extracteur, et la vis de serrage située derrière comporte un grand nombre de cannelures, si bien que j'ai également mis un bout de temps à comprendre que cette forme n'empêchait en rien l'utilisation d'une clé Allen ...


La manivelle de gauche est monté serré sur l'axe cannelé conique au bout de l'axe de la manivelle droite. Au final ça fonctionne comme un montage sur un axe carré. L'écrou extracteur est équivalent à celui qu'on trouve sur le pédalier Compac chez Stronglight, sauf que chez Stronglight il est en plastique ce qui fait qu'il se détruit au premier démontage. Il est donc préférable chez Stronglight de déposer l'écrou extracteur avec une clé à ergot et d'utilité un extracteur classique pour extraire la manivelle. L'écrou extracteur ainsi préservé peut alors être remonté et servir de cache vis à la manivelle.
Sur le pédalier FSA l'écrou extracteur est métallique et semble respirer la santé. Donc en principe il devrait tenir le coup lors de l'extraction de la manivelle. Pour cela il suffit de dévisser la vis en passant la clé Allen au travers de l'écrou extracteur. Une fois la vis desserrée à fond, celle-ci vient au contact de l'écrou extracteur qui joue un simple rôle de buttée. On continue alors à dévisser la vis en force ce qui fini par extraire la manivelle de son axe conique.


L'axe du pédalier, solidaire de la manivelle droite, s'emmanche légèrement serré dans les roulements et vient en butée contre celui de droite. Une fois la manivelle en place, il reste un jeu qui est comblé par une ou deux rondelles entretoises et une rondelle élastique qui fait ressort, l'axe du pédalier pouvant translater de la valeur de ce jeu au travers des roulements. On peut alors se demander ce qu'il advient de toutes ces pièces en fortement lorsque les manivelles se mettent en rotation ... la s'arrête donc la comparaison avec le système à axe carré car ce type de contact s'opposant à la translation du pédalier ne me parait pas très mécanique ... À voir à l'usage ...
Par ailleurs certains témoignages rendent compte du fait qu'une fois la manivelle droite montée on peut se retrouver avec un jeu insuffisant ou trop important. Cela dit la taille et le nombre des entretoises semblent varier en fonction du type de boitier (FSA, BB30, BB386) ...

Et enfin le manettes R8000 importées d'Allemagne, trouvées sur Ebay à moitié prix. État quasi neuf nonobstant le fait qu'il manquait un collier de fixation. J'ai pu récupérer ce collier sur une autre manivelle et le tour est joué pour 416 gr. soit 15 de moins que prévu.
un peu plus par là un peu moins par ci, je suis toujours à 8,7 kg sur le papier.

Quelques nouvelles du front après une petite période d'enlisement du projet.

Les compromis sont difficiles entre esthétique, efficience, et contraintes techniques.

Concernant la tige de selle je pensais avoir trouvé la solution avec le model Thomson Masterpiece à 200 gr. Certes ce model destiné aux VTT n'est peut-être pas esthétiquement idéal malgré une forme originale destinée à lui conférer un recul de 16 mm, mais elle avait l'avantage d'être en aluminium et, dans la mesure du possible, je souhaite conserver quelques éléments dans ce matériau pour tenter d'échapper autant que faire se peut à la noirceur du carbone et des autres composants.

C'était sans compter sur le fait que mon tube de selle est très exactement d'un Ø 27,0 mm et non de 27,2. C'est donc la mort dans l'âme que j'ai dû renvoyer la tige de selle à son fournisseur.

Une vraie gageur que de trouver un tige de selle Ø 27 couleur aluminium de 200 gr. Et bien c'est sur le point d'abandonner mes recherches après de longues heures passées sur internet que j'ai trouvé Le modèle en question. Il s'agit d'une tige japonaise des années 80, la SR FourSir FS-P5 qui selon Velobase.com pèserait 200 gr. avec un look classique et bien fini.

Autre déconvenue, je souhaitais pouvoir recycler une jolie potence 3ttt pour accueillir un non moins joli cintre compact Nitto. Problème, les courbures serrées du cintre compact ne permettent son passage dans le logement de la potence. Fallait-il en passer par une potence moderne type ahead avec un axe adaptateur ? Comment espérer dans ces conditions obtenir un système inférieur à 300 gr ?

Là encore j'ai découvert in extrémis un des, je suppose, tous premiers modèles de potence classique à ouverture complète pour le montage d'un cintre Ø 26. Il s'agit de la potence 3ttt Evol éditée en 2002. Un model surprenant, la bride de fixation étant articulée, le tout pesant 270 gr. et plutôt élégant.

Pour info j'ai trouvé tout ça en NOS à un prix plutôt raisonnable sur le site hollandais http://defietsenmakers.nl/
Commandé samedi matin à 7H00, envoyé samedi matin à 9H30 ..., bientôt les photos et le résultat de la pesée.
En tout cas sur la papier je suis toujours à 8,8 kg.

Non, mon seul vrai problème reste le choix, de la guidoline.

Coté peinture il y aurait beaucoup à dire (un sujet à lui tout seul). Pour l'instant je renonce à me lancer dans ce chantier. Trop risqué à faire soi-même sans posséder un cabine correctement éclairée et aéré de façon à filtrer la poussière, etc. et je n'ai pas les moyens de passer par un professionnel. Je me contenterai de retoucher les petits éclats au vernis à ongle.

Frazzi a écrit:
Pour info j'ai trouvé tout ça en NOS à un prix plutôt raisonnable sur le site hollandais http://defietsenmakers.nl/
Commandé samedi matin à 7H00, envoyé samedi matin à 9H30 ..., bientôt les photos et le résultat de la pesée.

Petite erreur sur le lien : pas de "s" final mais un "s" au http --> https://defietsenmaker.nl/

Ha désolé, et merci pour la relecture. Ça fait plaisir de constater qu'il y en a qui suivent et que ma prose ne contribue pas totalement inutilement au réchauffement climatique en étant stockée pour 3 péquins dans des serveurs énergivores en surchauffe ...

A propos du choix de la guidoline, c'est en cherchant des idées que je suis tombé sur le post de Patroisplateaux (un lien de parenté avec le vibraphoniste David Patrois ?) au sujet du cadre FONLUPT (sujet : NEO RETRO PAR JCP BIKES ou PATROISPLATEAUX)

Il est amusant de voir qu'à partir d'un cadres français très semblable (même décennie, même couleur et quasiment même taille) je sois arrivé à peu de choses près au même résultat en passant par les mêmes solutions, groupe Shimano 8000, et peut-être même tige de selle semble-t-il, en me posant les mêmes questions à propos du pédalier par exemple ..., si ce n'est que je suis resté sur des roues en aluminium, là l'esthétique aura primé sur le poids. Autre différence, je ne suis pas un pro de la peinture, et donc forcément mon projet sera moins abouti mais j'ai aussi cette préoccupation en tête ...

Bon, si non ma selle est noire, jusqu'à aujourd'hui la selle qui me convient ne se fait qu'en noir ... Donc la guidoline sera probablement noire. Bien sûr avec le bleu il y aurait bien le jaune, gaines de câbles comprises, ce qui ne serait pas idiot avec les stickers d'origine en partie jaune, mais le jaune et bleu, je trouve ça un peu trop connoté en ce moment ... Enfin, je vais voir. En fait plus j'y pense et plus le jaune ma parait bien pour réveiller tout ça. c'est vrai ça le guidon jaune de Laurent Fignon, ça allait bien avec le bleu non ? Oui oui oui c'est pas mal, faut voir, faut voir

J'ai tendance à mettre de la gaine noire partout, pas pour l'esthétique mais pour le fonctionnement. Campa et Shimano font peu de gaines de couleur et souvent le noir est la seule couleur disponible.

J'ai monté mes 2 premiers vélos avec des kits câbles et gaines JagWire sport puis pro et j'en suis complètement satisfait.

Une étude présentée sur Vélo Route semble démontrer la supériorité infinitésimale du fonctionnement des kits Jagwire sur Shimano en raison du polissage des câbles mais surtout un allègement bien réel de l'ordre de 30% du model Elite Sealed.
"soit un total de 150 grammes en DuraAce contre 108 grammes en Jagwire" pour l'équipement d'un cadre de taille moyenne.

Bon, on peut trouver ça futile, mais ça a au moins le mérite de donner une indication sur le poids de la câblerie sur un vélo.
Dans mes recherches sur la peinture j'étais également tombé sur un ordre de grandeur intéressant indiquant qu'il pouvait y avoir jusqu'à 300 gr. de peinture sur un vélo entre la couche d'après, la peinture et le vernis.

Après quelques essais avec des rubans de tissus jaunes d'un coté du cintre et noirs de l'autre, d'un point de vue purement esthétique, je jouerai la carte de la sobriété. Ce sera noir, guidoline et gaines de câble, y a pas photo ...

J'ai eu aussi ma période recherche de poids à tout prix. Et puis je me suis lassé du mou dans les axes de pédales et pédalier en titane. J'ai passé les oeillets à travers une jante de 280 g. Depuis je sélectionne les éléments à alléger. Si tu as un profil plutôt grimpeur je te conseille les roues Dura ace C24 en série 9000( 11 vitesses) très peu de poids en périphérie des roulements de qualité et une rigidité bien supérieure à beaucoup de modèles Mavic.

On est bien d'accord. Il convient en effet de s'en tenir strictement aux grammes qu'on est sensé pouvoir s'offrir.
et ce ne serait vraiment pas raisonnable d'acheter des roues dont le montant, du moins neuves, représente à lui seul les 2 tiers du prix de revient de ce vélo ...
En revanche il y a toujours moyen de s'offrir 50 gr par-ci et 100 gr par-là en choisissant avec soin ses composants.
On peut même s'offrir 5000 gr d'un coup pour une bouchée de pain en se mettant au régime.

Bon, toujours se méfier des déclarations flatteuses, en fait des 200 gr annoncés, la tige de selle niponne fait 240 gr. Quoi que moins bien finie, la vielle tige 3T en tout point semblable que m'avait proposée un ami fait 10 gr de moins ... bon, on ne peut pas gagner à tous les coups, au moins celle-ci est neuve et a un aspect un peu brillant.


Coté potence promesse tenue à 10 gr. près (en plus ...)


Avec un petite doute quand même. Donnée ça et là, notemment chez Velobase, pour un cintre Ø 26, et vendue comme telle chez le fournisseur hollandais, on s'aperçoit au montage que l'alésage est clairement plus petit que le cintre, tout rentre dans l'ordre au serrage mais au prix de quelle contrainte de déformation ? je n'ai pas abandonné mon 992 au prétexte qu'il risquait de rompre sous moi pour me foutre en l'air avec une potence qui casserait à force de fatigue. Pour être honnête certains sites indiquent "pour cintre Ø 25,8 à 26" ce qui n'avait pas manqué de m'intriguer. Ce ne serait pas la première fois que je me plante pour une approximation à 2 microns ... mais tant qu'on a pas eu les pièces en main il est difficile d'imaginer ci ces 2 microns sont un problème ou pas.

La notice 3T qui était dans la boite indique clairement que cette potence est destinée à un cintre de Ø 25,8. Elle précise en outre qu'il s'agit d'une pièce de sécurité qui mérite d'être controlée tous les ans et changée tous les 3 au 4 ans (ainsi que le cintre lui même) voir tous les ans pour une utilisation en compétition ...

Un avis sur le sujet ?

Quoi qu'il en soit le mariage est très joli avec le cintre Nitto.


Ah, si non, c'est décidé je repeins le cadre.
Les retouches au vernis à ongles ... tant qu'à faire autant utiliser un stylo de retouche pour peinture automobile. Puis quand on regarde de plus près comment on doit s'y prendre pour faire les retouches on finit par se dire autant repeindre le cadre. Pour un éclat passe encore, mais pour un chapelet d'éclats tout le long des haubans par exemple il n'y a pas d'autre possibilité que de traiter la zone abimée dans son ensemble. De là à refaire intégralement le cadre il n'y a qu'un pas .

Avec de bonnes conditions météo (vent, température, hydrométrie), en respectant patiemment toutes les étapes et préconisations du fabriquant, il n'y a pas de raison de ne pas y arriver soi-même en extérieur (voir le tuto sur la chaine Vintage Bike Factory à ce sujet par exemple, sauf qu'on ne prendra pas le risque de dégraisser à l'acétone, mais plutôt au vinaigre blanc ...).

Chez VA (à 3 pas de chez moi) ils fournissent la marque allemande Spray Max dans sa version pro, fabrication de la teinte selon le code RAL choisi et conditionnement en spray, vernis en spray bi-composants etc. Bref le projet va encore prendre un sérieux retard. Je ne manquerai pas de détailler les différentes étapes de ce long chapitre concernant la peinture.

Retour d'expérience au sujet de la peinture.

LE MOTIF :

Dès le début de ce projet j'avais confié ici l'idée de repeindre ce cadre en vue notamment de l'anonymiser.
Les aficionados n'avaient pas manqué de crier au scandal, comment ? anonymiser un Bertin !!

Bon, d'abord je crois pouvoir affirmer d'après les catalogues que ce Bertin date du début des années 90, période à laquelle, selon le site https://bertinclassiccycles.wordpress.com, l'entreprise soumise à une forte concurrence fini par être vendue (en 1993), son fondateur remercié (à 80 ans), les procédés de fabrication rationalisés à l'extreme, etc. (Le remplacement de l'aigle Bertin polychrome par un simple B blanc entouré de bandes jaunes posées par dessus le vernis devant lequel certains se sont extasiés n'est autre que le résultat de cette rationalisation). Bref à cette époque, Bertin était devenue une industrie fournissant les marques Go Sport, Nickel, Nakamura, et même Specialized !! aux pratiques sans doute très éloignées de celles de l'artisan cadreur de la fin des années 40. Tout ça pour dire que les cadres Bertin de cette période ne semblent pas constituer une telle rareté qu'il faillent absolument les conserver intacts à tout prix. Enfin, corrigez moi si je me trompe, je ne prétends non plus être un spécialiste, ce raisonnement n'est qu'une simple intuition acquise au fil de mes lectures.

Mais plus encore que la volonté d'anonymiser ce cadre pour des raisons purement esthétiques, il y avait aussi la nécessité de mettre sa peinture au niveau des équipements neufs que je lui destine. Ci-dessous à titre d'exemple le détail d'un hauban. À savoir qu'il en est de même de l'autre coté ainsi que sur la fourche.



LE DECAPAGE :

J'ai commencé par poncer grossièrement la peinture au papier de verre 120 pour permettre au décapant chimique de mieux pénétrer la peinture.



Vernis et peinture sont parties sans problème à la première couche de décapant V33.
La sous-couche anti-rouille a nécessité une seconde couche de décapant plus problématique, formant une pâte collante que j'ai fini par devoir enlever sous l'eau du robinet avec un tampon à récurer la vaisselle type Scotch Brite au-dessus de l'évier du garage.
Je ne suis vraiment pas fier de ça et je ne préconise évidemment pas cette méthode mais je n'avais pas d'autre solution pour m'en sortir.
Bien évidement le cadre est sortie de là couleur cuivrée sous l'effet de la rouille qui commençait à poindre.
L'opération c'est donc terminée par une bonne friction à la brosse métallique et au papier de verre. On peut y aller sans crainte, ça ne laisse pas de rayures comme on pourrait le craindre. D'ailleurs si j'avais su, j'aurais attaqué directement la sous-couche d'anti-rouille à la brosse métallique. J'ai laissé le tout 24H00 à l'air libre comme préconisé par V33. Une fois bien sec après ponçage la rouille n'a pas le temps de réapparaitre. Il faut bien sûr porter des gants pour éviter l'oxydation sous l'effet de la transpiration.



LA SOUS-COUCHE ANTI-ROUILLE

Avant de procéder à la peinture il est impératif de procéder à un dégraissage si possible avec un dégraissant "anti-silicone" ou avec du vinaigre d'alcool et rien d'autre, toujours avec des gants. Ne plus jamais toucher le cadre à main nue.

Une bombe d'anti-rouille de 400 ml est tout juste suffisante pour un petit cadre. Prévoir plutôt 500 ml pour être confortable.
J'ai dû également appliquer une sous-couche de couleur noir pour la peinture de finition qui le nécessitait, toujours en bombe mais cette fois de 500 ml. (ne pas confondre la couche d'apprêt antirouille, ou primaire d'accrochage qui sert non seulement d'anti-rouille  mais aussi à accrocher la peinture au support, et la sous-couche qui peut avoir un rôle à jouer dans l'obtention de la couleur finale. Il se trouve que cette sous-couche jouait également le rôle d'apprêt garnissant en colmatant les petites imperfections en creux des supports, ce qui peut parfois s'avérer nécessaire)

Quoi qu'il en soit un ponçage et un dégraissage sont impératifs après chacune de ces couches.
Il est préconiser de faire le ponçage à l'eau avec un papier de verre 600-1000.
Le problème est qu'on a vite fait de percer la sous-couche en question. Pour la seconde sous couche j'ai utilisé de la laine d'acier 000 à sec. Aucun risque de percer la sous couche en s'y prenant raisonnablement. La laine d'acier épouse parfaitement les formes et passe dans les moindres recoins. Le but de ce ponçage est de rendre les surfaces parfaitement lisses, le moindre défaut étant amplifié au fil des couches successives.

Avant de peindre j'ai boucher tous les orifices avec des visses et inséré un papier enroulé dans le tube de fourche du cadre. J'ai utilisé une tige de selle pour suspendre le cadre à un porte vélo. Ce montage permet d'orienter le cadre dans tous les sens lors de l'opération de mise en peinture. J'ai monté un vieux boitier de pédalier martyr qui m'a servi à la fois à protéger le filetage du cadre et de poignée pour manipuler ce dernier quand je voulais changer son orientation sur le support.



LA PEINTURE DE FINITION

À partir de là je suis passé au pistolet (par bonheur j'ai pu emprunter le pistolet et le compresseur à mon voisin).
Contrairement à ce qu'on peut s'imaginer le pistolet est nettement plus facile et confortable à maitriser que la bombe car son débit est fiable nourri et constant (ce qui n'est pas la cas de la bombe ...) et ça fait toute la différence.

Quelques conseils glanés sur les tutos ou déduits de l'expérimentation.
• Ne pas faire d'aller-retour en continu mais interrompre la pulvérisation à l’extrémité de chaque passe avec un léger geste d’évitement. Entamer une nouvelle passes avec le même geste d’évitement en sens inverse, ceci afin d’éviter les surcharges aux extrémités de la passe.
• Commencer et finissez les passes aux extrémités des tubes mais sans insister sur les jonctions qui finiront bien par être couvertes au fur et à mesure des passages d’un tube à l’autre. Dans le cas contraire vous risquez une surcharge de peinture sur les jonctions. Vous pourrez toujours y revenir par petites touches rapides si nécessaire.
• Accumuler les passes au même endroit jusqu’à obtenir un aspect nettement mouillé de la surface. Il faut compter en moyenne jusqu’a 6 passes (en fonction de l’éloignement, 10 à 15 cm, et du débit du pistolet. Au-delà on risque la coulure bien évidemment, mais à moins ce n’est clairement pas suffisant, notamment pour le vernis  qui fera immanquablement de la peau d’orange, donnera un finition satinée plutôt que brillante, voir pire (craquelure etc.)
• L’ordre des tubes n’a aucune importance selon moi. J’ai fini par procéder an faisant le maximum de surfaces naturellement accessibles d’un coté du cadre, puis de l’autre, puis du dessous et du dessus en orientant le cadre sur son support.
• Si vous avez suffisament “mouillé” la peinture, en évitant les coulures ..., elle le restera quasiment tout du long de la couche en cours jusqu’a ce que vous aillez fait le tour du cadre, ce qui est bien pratique pour repérer les manques que vous pouvez retoucher à l’occasion.
• 5 à 10 minutes de pause s’impose entre deux couches d’une même peinture pour éviter les coulures. Mais ne pas attendre plus pour permettre aux 2 couches de s’assembler intimement.

Voilà pour les généralités qui valent aussi bien pour la peinture que pour le vernis. Bien sûr il est préférable de choisir un jour où les températures sont comprises entre 20 et 25 °c, une hygrométrie faible, sans vent … Veillez également à disposer d'un bon éclairage et d'un espace bien ventilé. En ce qui me concerne j'ai pu faire ça sur le pas de la porte de mon garage après avoir disposé une bâche par dessus le porte basculante pour éviter le projection à l'intérieur du garage ...

Pour ce qui est de la peinture, il s’agissait d’une peinture métalisée. Celle-ci nécessite une troisième couche particulière pour faire son effet. Sa pulvérisation doit se faire à 30-40 cm du cadre de façon à obtenir majoritairement le dépôt du métal. les surfaces prennent alors un reflet légèrement nacré. l'aspect métallisé n'apparaitra qu'avec le vernis.


LE VERNIS

Le vernis s’applique après séchage complet de la peinture de finition (1H, mais pas plus)
Interdiction absolue de touche au cadre entre temps.
Il convient évidement de choisir un vernis bi-composant résistant au UV et offrant une meilleur résistance mécanique.
Attention !! le durcisseur peut présenter une petite peau en surface dans son conteneur. Il est préférable de le filtrer avec un filtre spécifique en principe fourni au moment de l’achat ainsi que le verre doseur et sa touillette.

LE RESULTAT

N'ayez pas peur !! lancez vous si le coeur vous en dit.

En fait, la seule vraie difficulté pour le peintre amateur dépourvu de cabine, c'est la poussière.
(pensez à mettre votre cadre à l'envers entre chaque couche et en attendant le séchage au touché afin que les éventuelles retombées se fassent aux endroits les moins en vue)

Malgré toutes les précautions prises je dois déplorer la présence d'une dizaines d'impuretés fort heureusement à des endroits pas trop pénalisants.

Il est tout à fait possible de corriger ce genre de défaut au cours d'une opération de "poli lustrage". Il s'agit d'un ponçage à l'eau avec un papier de verre 1500-2000, suivit d'un lustrage au polish. Mais il faut pour ça une polisseuse avec 3 patins différents et 2 ou 3 crèmes polish plus ou moins abrasives.

Le mieux étant l'ennemi du bien, je ne m'y risquerai pas sans polisseuse. Et sur du tube rond ce ne doit pas être évident.
Je me contenterai donc de ce résultat déjà très satisfaisant. Après tout ces petits défauts feront tout le charme de cette rénovation amateur.

Je conclurai cet exposé sur la peinture par la petite présentation animée qui suit.

J'ai choisi cette finition pour son aspect versatile selon la lumière et son incidence. Sa couleur varie du brun rouge à l'ombre au carmin éclatant sous le soleil. Deux extrêmes qui devraient s'accommoder avec le noir du groupe Shimano moderne et l'argent des périphériques rétros (tige de selle, potence, cintre) ainsi que celui des roues Ksyrium aux moyeux et rayons plats argentés.

Mais ça je ne le saurai que dans 3 semaines, le temps nécessaire pour que le vernis sèche à coeur.
Je pourrai alors procéder à l'assemblage du vélo et enfin prendre connaissance de son comportement sur route ...

Bravo, t'as travaillé comme un pro. Le resultat est top surtout avec des moyens techniques a minima (pas de cabine peinture) il est splendide. Pour ma part, je mesuis doté d'un petit pistolet pour justement peindre les tubes sans perdre trop de peinture. En tout cas felicitation, le resultat est la.

Kazinski21 a écrit:Bravo, t'as travaillé comme un pro. Le resultat est top surtout avec des moyens techniques a minima (pas de cabine peinture) il est splendide. Pour ma part, je mesuis doté d'un petit pistolet pour justement peindre les tubes sans perdre trop de peinture. En tout cas felicitation, le resultat est la.

Idem

Bravo pour cette peinture, je rêve de faire de même

[quote="Kazinski21"Pour ma part, je mesuis doté d'un petit pistolet pour justement peindre les tubes sans perdre trop de peinture[/quote]

Je ne sais pas si on utilise moins de peinture au pistolet plutôt qu'à la bombe. J'ai effectivement utilisé que 250 ml de peinture pour mes 2 couches de finition alors qu'il m'a fallu 2 bombes de 400 ml pour mes 2 couches d'apprêts. Mais les apparences sont trompeuses car les bombes contiennent non seulement la peinture, mais aussi l'air comprimée. Il faut donc des contenances bien moindre de peinture pour le pistolet ce qui au final est financièrement plus économique.

C'est surtout la possibilite d'avoir un jet plus etroit et de moins envoyer de la peinture ailleurs que sur la pièce. J'ai travaillé longtemps dans la construction d'engins viticoles et un des peintres, grand cyclotouriste, repeignait pas mal de cadres avec ce type de pistolet. Je n'ai fait que copier.

C'est aussi vrai. Mes 2 bombes d'apprêt professionnelles (Spray Max) destinées a la carrosserie avaient un jet large conçu pour les surfaces planes. Avec ce genre de bombe utilisée sur du tube rond on perd probablement une bonne moitié du produit.

Merci pour ce beau retour d'expérience partagé en toute simplicité. En plus, la couleur est chouette

Wow moi qui commente principalement sur les sujet de randonneuse: Je dois admettre que j'aime beaucoup ce sujet! D'autant que tu sembles bien motivé et acharné dans tes recherches: C'est trop cool!

Cette peinture est magnifique!

Bravo ! Jolie peinture.

Pour avoir peint dehors sur ma terrasse et en cabine, à chaques fois j'arrosais d'eau le sol, et les murs en évitant les fils électriques ... puis juste avant de peindre un dernier coup de soufflette sur l'objet.
En extérieur à mi'ombre, la lumière et très bien, le moucheron curieux est plus difficile à éviter

Je suis extrêmement fière de pouvoir enfin présenter la revue de détaille de mon nouveau vélo à qui il ne manquait plus que les stickers.


Initialement, j'avais imaginé que l'élégance recherchée pour ce vélo reposerait en partie sur la sobriété de son cadre anonymisé.
Il n'était donc pas question d'y apposer un lettrage tapageur, mais juste de conserver l'historique de ce vélo au travers de deux stickers discrets ; le Vitus GTI sur le tube de selle et le petit losange André Bertin sur le tube diagonal. Cela me paraissait d'autant plus nécessaire que les logotypes André Bertin contemporains de ce cadre datant de 1990 sont aujourd'hui introuvables. En bon collectionneur exigeant j'aurais bien sûr dû faire faire une copie des stickers originaux encore présents sur le cadre avant de le repeindre. Mais, comme je viens de le dire, ma première intention était de m'en tenir à un cadre anonymisé. Je ne me suis donc pas appesanti sur le sujet.

C'est en cherchant à me procurer le petit losange Andrée Bertin que je suis tombé sur ce lettrage pour tube de selle des années 80, encadré par ses anneaux or et blanc et surmonté de l'aiglon de la célèbre marque flamande. En dépit de son caractère anachronique, j'ai cédé à la tentation d'apposer ce marquage original et peu fréquent, et, comme pour faire bonne mesure, je n'ai pas résisté non plus à apposer à l'avant un aiglon Bertin sur le tube de direction. Un sticker qui, pour le coup, est un original authentique probablement des plus anciens.

Je ne regrette pas ce geste qui vient finalement animer un cadre jusque là peut-être un peu trop sage.

Voilà, le reste, vous le trouverez dans le petit clip qui suit ...
(Au besoin penser à demander à Youtube la lecture en Haute Définition. Un casque audio n'est pas inutile non plus)