Quelqu'un avait déjà partagé ce fascinant article ici. Dommage qu'il n'y ait pas plus de littérature de ce niveau sur le sujet...
Les industries du cycle françaises et britanniques se sont écroulés dans un contexte de contraction, parce qu'elles n'étaient plus considérées stratégiques/novatrices/etc par les décideurs industriels. Je ne pense pas qu'il faille chercher beaucoup plus loin que ça.
velomane a écrit:Effectivement les traditions paysannes et en particulier l'aversion au risque y sont peut-être pour quelque chose.
Concernnat le Japon, le METI (Ministry of Economy, Trade and Industry) coordonnait activement les entreprises et encourageait l'export, il est probable qu'un support similaire n'existait pas en France et surtout pas pour le vélo dans les années 80.
Je passe sur l'aversion du risque paysan, que ce rejeton de paysans trouve quelque peu ... discutable. Plus prosaïquement, le Wirtschaftswunder doit beaucoup au dynamisme de petits capitaux paysans et l'entrepreneuriat naturel de cette classe.
En revanche, entièrement d'accord sur la politique industrielle (ben oui, une industrie, ça se dirige un minimum: Ha-Joon Chang (2002) offre un compte-rendu convainquant). Sur le MITI (renommé depuis), je ne peux que conseiller l'ouvrage de Chalmers Johnson (1982):
MITI and the Japanese Miracle: The Growth of Industrial Policy, 1925-1975En plus d'une proximité de l'"action", silicon valley et quelques centres à l'Est ont fonctionné pour la même raison que l'ont fait récemment les vaccins sous les auspices de M. Trump et d'autres industries US avant elle: de fortes garanties de débouchées et un accès aisé au financement généreux. Cela rend la prise de risque nettement moindre.