La planète à vélo -Jean Pierre VUILLOMENET - 1965

Faire le tour du monde à vélo, c'est d'un banal, ma brave dame. Aujourd'hui, oui, mais en 1961 c'était une autre histoire...
C'est une aventure dans laquelle s'engage Jean Pierre VUILLOMENET, un jeune suisse qui a fait ses armes dans la navigation commerciale et s'avouait frustré de n'avoir jamais pu sortir des ports dans lesquels il faisait escale.



Pour son projet il se fait confectionner par Charles SABLIERE à LYON une randonneuse. De cette machine il ne dit pas grand chose, si ce n'est sa couleur bleu azur, et on cherche dans les pages des détails techniques. On apprend qu'elle est montée avec des roues de 650, des manivelles en acier et des jantes en aluminium qui au terme de quelques milliers de kilomètres révèleront leur fragilité.



On le voit ici retarauder ses manivelles dans une rue de TOKYO, les pédales ayant dû être changées à plusieurs reprises au cours du voyage.

En 32 mois, le globe trotter aura traversé 28 pays, effectué 45000 kilomètres. Parti de Suisse vers le Moyen Orient, il traverse des pays alors pacifiques qui depuis sont devenus des champs de bataille, arrive en Asie au moment où la guerre embrase le Vietnam. Du Japon il repart vers les Etats Unis puis l'Amérique du Sud où son périple se termine.

Agé de 23 ans lors de son départ, l'auteur est décédé en 2014. Durant sa vie il a écrit de nombreux ouvrages sur le voyage, et convenons en, il a une fort jolie plume qui rend son récit agréable.

On le voit ici dans la cordillère des Andes



L'ouvrage a été publié en 1965 par les éditions PERRET GENTIL à GENEVE. Il ne doit plus courir les rayons de bibliothèques, mais il mérite le détour.

il est devant la NHK à Tokyo (radio télévision ) , c'est peut-être eux à l'origine de la photo ...

king a écrit:il est devant la NHK à Tokyo (radio télévision ) , c'est peut-être eux à l'origine de la photo  ...

Non apparemment dans l'ouvrage il explique qu'il a couru tout OSAKA pour trouver un atelier capable de lui fournir le matériel d'alésage.
Apparemment il n'a pas eu de contacts avec les organes de presse locaux au cours de son voyage. C'était sûrement pas dans l'air du temps..

ah et je dis bêtement Tokyo en te lisant alors que c'est Osaka en légende , mais il faut tout de même trouver des gens qui le photographient sur son périple

si tu as des photos de son velo ce serai chouette

Malheureusement les meilleures photos du vélo sont celles publiées dans mon post initial. Il n'y a rien de mieux sur Internet où Wikipédia consacre quelques lignes à l auteur.

tu ne me retireras pas de l'idée que poser devant la NHK n'était pas fortuite , tu te vois re-tarauder tes manivelles sur le trottoir à l'arrache , sans étau direct sur le vélo ? sous les yeux de deux chérubins qui prennent la pose ?

Et son vélo...qu'est t'il devenu ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Vuillomenet

MAFAC 2000 a écrit:Et son vélo...qu'est t'il devenu ?

Aucune information là dessus. Il est probable qu au retour il ait été exposé chez SABLIÈRE mais en 32 mois de voyage il avait morflé : fourche tordue puis redressée, manivelles tordues à l' occasion du passage de ponts de bois. En Amérique du Sud il avait dû scier les garde boue pour éviter le colmatage des roues par la terre argileuse. Inutile de dire qu'il avait besoin d' une sérieuse révision.. peut être que la réponse se trouve dans ses autres livres..

king a écrit:tu ne me retireras pas de l'idée que poser devant la NHK  n'était pas fortuite , tu te vois re-tarauder tes manivelles sur le trottoir à l'arrache , sans étau  direct sur le vélo ? sous les yeux de deux chérubins qui prennent la pose  ?

Voici ce que l'auteur écrit :
Peu avant de quitter AWAJI-SHINMA, j'ai cassé à nouveau ma pédale ressoudée aux Indes. J'avais d'autre part écrasé une roue arrière en talonnant dans un caniveau de SHIKOKU. Je l'ai ramenée un peu en tirant sur les rayons pour qu'elle passe entre les fourches (Il n'emploie pas le mot haubans). Une tige filetée et deux écrous empruntés à un forgeron me tiennent lieu de pédale.
"Et si vous alliez à la foire d'OSAKA, "taper" les stands de fabricants de cycles ?", me conseille quelqu'un. C'est une idée. Quoique je ne sois par particulièrement un tapeur. Enfin une paire de pneus n'engage à rien. Ces deux journées de visite à la foire d'OSAKA dépasseront mes espérances. J'obtiendrai non seulement des pneus, mais une paire de pédales, des rayons et deux mètres de câble. Ajoutés à la jante tout acier amenée de SAIGNON, montée finalement à la place du cercle en dural, trop fragile en somme pour une roue arrière. Voilà de quoi conduire Amistad (nom donné à sa monture) jusqu'à TOKYO où m'attend, je l'espère, un colis de Charles (SABLIERE) avec chaine et pignons.
Mais je ne suis pas au bout de mes peines. Il s'agit encore de refileter mes manivelles au pas anglais des nouvelles pédales.
Toute la journée du lendemain, je cours les marchands de cycles d'OSAKA. Boutiques rares, étriquées et sales, surprenantes dans cette ville de trois millions d'habitants. Jusqu'à ce que je trouve une paire de tarauds émoussés, qu'il me faut des heures à passer, petit à petit.

je pense que la photo est une reconstitution , afin d'illustrer et de faire un reportage local ... ça n'enlève rien à la véracité de son récit .

king a écrit:je pense que la photo est une reconstitution , afin d'illustrer et de faire un reportage local ... ça n'enlève rien à la véracité de son récit .

Oui c est souvent le cas... Soit pour intégrer un élément supplémentaire, un sponsor ou simplement améliorer o esthétique de la photo pour coller encore mieux au récit