J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ce vélo dans un sujet maladroitement intitulé « Révision Vitus 992 Compétition Ovoïde » et rangé à tort dans la rubrique « Matos Vintage » de l’« Atelier Virtuel ».

D’après le catalogue Vitus de 1997 il s’agirait en fait d’un cadre de la série « Magic » du modèle 992 qui devrait avoir sa place dans la rubrique « Courses pros-experts jusqu’à 1999 » des « Vélos Mais Pas Vintage ».


A la lecture de ce catalogue, je comprends que le terme « Magic » se rapporte notamment au décor caractéristique de cette série. À défaut de pouvoir dater avec certitude le cadre en ma possession à partir de son numéro de série, l’inscription publicitaire « NEW » qui accompagne la photo du catalogue a retenu toute mon attention puisqu’elle me permet de fixer vraisemblablement l’année de son introduction sur le marché en 1997.
Je ne sais pas si les problèmes de dislocation des cadres en alu assemblés par collage concernent uniquement les modèles 979 ou si les 992 sont également touchés. J’ai simplement pu lire à 2 ou 3 reprises que ce défaut aurait été corrigé sur les derniers modèles du genre d’où l’importance pour moi de connaître la date de production de l’exemplaire en ma possession. Aussi j’aime à croire qu’en tout état de cause un cadre de 97 fait bien parti de ces derniers modèles en principe plus fiables.
D’autre part cette date me renseigne plus précisément sur les équipements contemporains de ce cadre qui me permettront d’améliorer son confort et ses performances sans pour autant porter atteinte à son historicité. Je pense en particulier à la nécessité pour moi d’opter maintenant pour des commandes de dérailleurs indexées.
En effet, pour mémoire, j’étais passé d’une cassette 8 vitesses en 13-23 à une cassette 9v en 14-28 pour bénéficier d’un meilleur étagement des vitesses et de braquets plus adaptés à mes capacités physiques d'aujourd'hui à bientôt 62 ans passés. Dans un premier temps j’ai cru pouvoir m’en tirer avec les manettes à friction montées d’origine sur le cadre. En pratique il s’avère tout de même relativement délicat de sélectionner proprement ses vitesses parmi 9 avec un tel système.
Quant au dérailleur d’origine, un Shimano 105 RD-1055 prévu initialement pour 8 vitesses et employé au maximum de ses capacités sur une cassette 9v après une révision complète, il aura finalement perdu une partie de son amplitude à l’usage en ne me permettant plus d’atteindre le plus petit pignon.
J’ai donc commencé par chercher des dérailleurs 9 vitesses contemporains du cadre en m’appuyant sur les pages du site https://www.disraeligears.co.uk/ qui recense la plupart des dérailleurs édités depuis 1895 à nos jours …
Selon les informations recueillies et recoupées avec plusieurs autres sites, il semble que les tous premiers dérailleurs 9 vitesses mis sur le marché auront été les Shimano Dura-Ace RD-7700 en 1996 suivi du modèle Ultegra RD-6500 en 1997.
Malheureusement les 2 modèles RD-7700 GS et SS (grande et courte chape) ainsi que le modèle RD-6500 GS sont donnés pour un pignon max de 27 dents, ce qui les rend en principe incompatibles avec ma cassette 14-28. En revanche et contre toute attente le modèle RD-6500 dans sa version courte (SS) est donné pour un pignon max de 28 dents. Étant équipé tout Shimano, ce modèle s’est naturellement imposé de lui-même.

Côté indexation je n’ai pas vraiment eu le choix non plus. Le système STI intégrant les commandes de dérailleurs aux poignées de frein ayant été introduit par Shimano dès 1990 et ayant remporté le succès que l’on sait, le système indexé SIS monté sur cadre qui le précédait avait déjà fait largement son temps quand les transmissions 9v ont fait leur apparition en 96. Si bien que les seules manettes SIS disponibles en 9v semblent être les Dura-Ace SL-7700, plutôt rares et plutôt chères si l’on prend en compte le saut technologique apporté par le système STI à partir de 1996.
J’ai donc fini par porter mon choix sur les poignées ST-7700, modèle que j’ai préféré à l’Ultegra ST-6500, moins élégant au niveau de son levier vitesse noir et a priori moins fiable. Par bonheur j’ai pu en trouver une paire présentant encore un bon aspect pour un prix raisonnable, chose plutôt rare.

J’ai également pu trouver les butées de gaine d’origine à monter en lieu et place des anciennes manettes sur le cadre.

Autre souci, le boîtier de pédalier Stronglight d’origine s’est mis à craquer comme le laissait présager son état lors du premier démontage. Je me suis alors demandé si ce n’était pas l’occasion pour moi d’en profiter pour remettre en question la partie entraînement de la transmission en vue de gagner encore un peu plus de facilité sur les petits braquets.
Fallait-il pour cela revenir à l’idée de 3 plateaux ? une solution encore possible en 9v avec le groupe Shimano 7700 avant l’arrivée des groupes compact, mais cela au détriment du poids (+300 gr) et, dans une certaine mesure, de l’esthétique pour un vélo destiné en principe à la compétition sur route. Ou pouvais-je aller jusqu’à envisager un pédalier compact introduit 5 ans plus tard sur le Tour de France 2003 par le fabriquant FSA et rompre avec l’effort d’authenticité entrepris jusque-là pour la restauration de ce vélo ?
Je n’ai pas du tout pour objectif de faire de ce vélo un néo-rétro. Je m’efforce au contraire de préserver autant que possible toute son historicité. Mais je souhaite cependant pouvoir en profiter au maximum en faisant avec ce pourquoi il a été fait : du sport cycliste sur route. Je m’autorise donc à effectuer les quelques adaptations strictement nécessaires pour mon confort.
Pour ce qui est du pédalier, Stronglight édite aujourd’hui un compact (BCD 110) qui ressemblent à s’y méprendre au pédalier Shimano du groupe 7700 de l’époque.
Shimano 7700 1996

Stronglight Impact compact 2022

Avec un jeu de plateaux 50-36 et ma cassette 14-28 j’obtiens des développements compris entre 2,74 et 7,62 m. N’ayant plus vraiment l’occasion de rouler à plus de 40 km/h, un développement de 7,62 devrait me suffire. De plus Stronglihgt offre la possibilité de monter une couronne de 34 à la place du 36 ce qui me permettrait de réduire occasionnellement le développement à 2,64 m pour la montagne.

Ce pédalier et son boîtier a tout de même un défaut. Bien qu’ayant des couronnes plus petites, l’ensemble pèse 200 gr de plus que le que le Stronglight datant des années 90 …
Là non plus je n’ai pas trop le choix compte tenu des prix pratiqués chez Spécialité TA qui produit pourtant de magnifiques pédaliers vintages super légers (C’est à se demander si ce fabriquant arrive à en vendre et à qui ?) …
J’ai également dû ajouter discrètement un anti-saut de chaîne qui s’est révélé indispensable avec le pédalier compact.

Au final le remplacement du dérailleur, des manettes combinées frein et dérailleur, du pédalier et de son boîtier m’auront valu 300 gr de plus au prix d’1 € du gramme. Je pense malgré tout être parvenu à rester sous les 9 kg pédales comprises.
J’ai tout de même fait quelques concessions à la modernité pour tout ce qui concerne les points de contact avec le corps humain ; une selle évidée pour épargner les tissus mous de ce coté là de mon anatomie, des pédales compatibles avec les cales modernes, une micro pompe. Enfin une tige de selle droite qui me permet d’avancer l’assise au maximum en raison de la taille du cadre (53 cm) qui est un peu trop long pour moi.
Tout le reste est d’origine, jantes Mavic Pro, moyeu avant Mavic, moyeu arrière Shimano Ultegra, freins Shimano 105, dérailleur avant Sachs New Success, potence et cintre 3TTT, Jeu de direction intégré Vitus, compteur Sigma, à l'exception du boîtier de pédalier Stronglight que j'ai dû remplacer.
J’ai également ajouté 2 éléments aussi anachroniques sur ce vélo qu’indispensables à la sécurité dans la pratique cyclo-sportive du dimanche, un rétroviseur et une sonnette, mais en toute discrétion …
Je vous laisse découvrir tout ça dans le petit résumé photographique qui suit.
Il n’est pas impossible qu’à terme je monte en gamme pour ce qui est du dérailleur avant et des étriers de frein avec des modèles Ultegra ou Dura-ace de ces années 90 afin d’obtenir un ensemble plus homogène et cohérent.
Je n'ai encore jamais roulé avec des manettes de dérailleur intégrés aux manettes de frein à l'avant du cintre, ni même avec un système indexé. Autant vous dire que j'attends avec impatience la sortie de dimanche prochain avec les copains du cyclo-club. Ce test en vrai grandeur sera donc aussi une première pour moi ...

D’après le catalogue Vitus de 1997 il s’agirait en fait d’un cadre de la série « Magic » du modèle 992 qui devrait avoir sa place dans la rubrique « Courses pros-experts jusqu’à 1999 » des « Vélos Mais Pas Vintage ».


A la lecture de ce catalogue, je comprends que le terme « Magic » se rapporte notamment au décor caractéristique de cette série. À défaut de pouvoir dater avec certitude le cadre en ma possession à partir de son numéro de série, l’inscription publicitaire « NEW » qui accompagne la photo du catalogue a retenu toute mon attention puisqu’elle me permet de fixer vraisemblablement l’année de son introduction sur le marché en 1997.
Je ne sais pas si les problèmes de dislocation des cadres en alu assemblés par collage concernent uniquement les modèles 979 ou si les 992 sont également touchés. J’ai simplement pu lire à 2 ou 3 reprises que ce défaut aurait été corrigé sur les derniers modèles du genre d’où l’importance pour moi de connaître la date de production de l’exemplaire en ma possession. Aussi j’aime à croire qu’en tout état de cause un cadre de 97 fait bien parti de ces derniers modèles en principe plus fiables.
D’autre part cette date me renseigne plus précisément sur les équipements contemporains de ce cadre qui me permettront d’améliorer son confort et ses performances sans pour autant porter atteinte à son historicité. Je pense en particulier à la nécessité pour moi d’opter maintenant pour des commandes de dérailleurs indexées.
En effet, pour mémoire, j’étais passé d’une cassette 8 vitesses en 13-23 à une cassette 9v en 14-28 pour bénéficier d’un meilleur étagement des vitesses et de braquets plus adaptés à mes capacités physiques d'aujourd'hui à bientôt 62 ans passés. Dans un premier temps j’ai cru pouvoir m’en tirer avec les manettes à friction montées d’origine sur le cadre. En pratique il s’avère tout de même relativement délicat de sélectionner proprement ses vitesses parmi 9 avec un tel système.
Quant au dérailleur d’origine, un Shimano 105 RD-1055 prévu initialement pour 8 vitesses et employé au maximum de ses capacités sur une cassette 9v après une révision complète, il aura finalement perdu une partie de son amplitude à l’usage en ne me permettant plus d’atteindre le plus petit pignon.
J’ai donc commencé par chercher des dérailleurs 9 vitesses contemporains du cadre en m’appuyant sur les pages du site https://www.disraeligears.co.uk/ qui recense la plupart des dérailleurs édités depuis 1895 à nos jours …
Selon les informations recueillies et recoupées avec plusieurs autres sites, il semble que les tous premiers dérailleurs 9 vitesses mis sur le marché auront été les Shimano Dura-Ace RD-7700 en 1996 suivi du modèle Ultegra RD-6500 en 1997.
Malheureusement les 2 modèles RD-7700 GS et SS (grande et courte chape) ainsi que le modèle RD-6500 GS sont donnés pour un pignon max de 27 dents, ce qui les rend en principe incompatibles avec ma cassette 14-28. En revanche et contre toute attente le modèle RD-6500 dans sa version courte (SS) est donné pour un pignon max de 28 dents. Étant équipé tout Shimano, ce modèle s’est naturellement imposé de lui-même.

Côté indexation je n’ai pas vraiment eu le choix non plus. Le système STI intégrant les commandes de dérailleurs aux poignées de frein ayant été introduit par Shimano dès 1990 et ayant remporté le succès que l’on sait, le système indexé SIS monté sur cadre qui le précédait avait déjà fait largement son temps quand les transmissions 9v ont fait leur apparition en 96. Si bien que les seules manettes SIS disponibles en 9v semblent être les Dura-Ace SL-7700, plutôt rares et plutôt chères si l’on prend en compte le saut technologique apporté par le système STI à partir de 1996.
J’ai donc fini par porter mon choix sur les poignées ST-7700, modèle que j’ai préféré à l’Ultegra ST-6500, moins élégant au niveau de son levier vitesse noir et a priori moins fiable. Par bonheur j’ai pu en trouver une paire présentant encore un bon aspect pour un prix raisonnable, chose plutôt rare.

J’ai également pu trouver les butées de gaine d’origine à monter en lieu et place des anciennes manettes sur le cadre.

Autre souci, le boîtier de pédalier Stronglight d’origine s’est mis à craquer comme le laissait présager son état lors du premier démontage. Je me suis alors demandé si ce n’était pas l’occasion pour moi d’en profiter pour remettre en question la partie entraînement de la transmission en vue de gagner encore un peu plus de facilité sur les petits braquets.
Fallait-il pour cela revenir à l’idée de 3 plateaux ? une solution encore possible en 9v avec le groupe Shimano 7700 avant l’arrivée des groupes compact, mais cela au détriment du poids (+300 gr) et, dans une certaine mesure, de l’esthétique pour un vélo destiné en principe à la compétition sur route. Ou pouvais-je aller jusqu’à envisager un pédalier compact introduit 5 ans plus tard sur le Tour de France 2003 par le fabriquant FSA et rompre avec l’effort d’authenticité entrepris jusque-là pour la restauration de ce vélo ?
Je n’ai pas du tout pour objectif de faire de ce vélo un néo-rétro. Je m’efforce au contraire de préserver autant que possible toute son historicité. Mais je souhaite cependant pouvoir en profiter au maximum en faisant avec ce pourquoi il a été fait : du sport cycliste sur route. Je m’autorise donc à effectuer les quelques adaptations strictement nécessaires pour mon confort.
Pour ce qui est du pédalier, Stronglight édite aujourd’hui un compact (BCD 110) qui ressemblent à s’y méprendre au pédalier Shimano du groupe 7700 de l’époque.
Shimano 7700 1996

Stronglight Impact compact 2022

Avec un jeu de plateaux 50-36 et ma cassette 14-28 j’obtiens des développements compris entre 2,74 et 7,62 m. N’ayant plus vraiment l’occasion de rouler à plus de 40 km/h, un développement de 7,62 devrait me suffire. De plus Stronglihgt offre la possibilité de monter une couronne de 34 à la place du 36 ce qui me permettrait de réduire occasionnellement le développement à 2,64 m pour la montagne.

Ce pédalier et son boîtier a tout de même un défaut. Bien qu’ayant des couronnes plus petites, l’ensemble pèse 200 gr de plus que le que le Stronglight datant des années 90 …
Là non plus je n’ai pas trop le choix compte tenu des prix pratiqués chez Spécialité TA qui produit pourtant de magnifiques pédaliers vintages super légers (C’est à se demander si ce fabriquant arrive à en vendre et à qui ?) …
J’ai également dû ajouter discrètement un anti-saut de chaîne qui s’est révélé indispensable avec le pédalier compact.

Au final le remplacement du dérailleur, des manettes combinées frein et dérailleur, du pédalier et de son boîtier m’auront valu 300 gr de plus au prix d’1 € du gramme. Je pense malgré tout être parvenu à rester sous les 9 kg pédales comprises.
J’ai tout de même fait quelques concessions à la modernité pour tout ce qui concerne les points de contact avec le corps humain ; une selle évidée pour épargner les tissus mous de ce coté là de mon anatomie, des pédales compatibles avec les cales modernes, une micro pompe. Enfin une tige de selle droite qui me permet d’avancer l’assise au maximum en raison de la taille du cadre (53 cm) qui est un peu trop long pour moi.
Tout le reste est d’origine, jantes Mavic Pro, moyeu avant Mavic, moyeu arrière Shimano Ultegra, freins Shimano 105, dérailleur avant Sachs New Success, potence et cintre 3TTT, Jeu de direction intégré Vitus, compteur Sigma, à l'exception du boîtier de pédalier Stronglight que j'ai dû remplacer.
J’ai également ajouté 2 éléments aussi anachroniques sur ce vélo qu’indispensables à la sécurité dans la pratique cyclo-sportive du dimanche, un rétroviseur et une sonnette, mais en toute discrétion …
Je vous laisse découvrir tout ça dans le petit résumé photographique qui suit.
Il n’est pas impossible qu’à terme je monte en gamme pour ce qui est du dérailleur avant et des étriers de frein avec des modèles Ultegra ou Dura-ace de ces années 90 afin d’obtenir un ensemble plus homogène et cohérent.
Je n'ai encore jamais roulé avec des manettes de dérailleur intégrés aux manettes de frein à l'avant du cintre, ni même avec un système indexé. Autant vous dire que j'attends avec impatience la sortie de dimanche prochain avec les copains du cyclo-club. Ce test en vrai grandeur sera donc aussi une première pour moi ...