Vélo TERROT Col de cygne - Freins à tringle - 1935 / 1936

Bonjour, je vous présente ma dernière acquisition, un beau col de cygne TERROT assez complet et (je pense) tout d'origine. Même les moeyx sont des Terrot.

Je l'ai acheté à un homme qui restaure aussi des vélos à l'occasion et dont j'ai appris qu'il était un TTV .

D'après la plaque de cadre que je situe de 1930 à 1938 et son n° de série 434 267, on peut le dater assez précisément à 1935 ou 1936 : lien n0 série TERROT ici.

La peinture et les chromes ont beaucoup souffert, je ne sais pas trop quel sort je vais leur réserver pour leur restauration. Je verrai cela après avoir terminé mon porteur Cazenave et le Gazelle.

Place aux photos




































Il est roulant, même avec son pneu arrière (d'origine ?) qui tient la charge... mais il n'est pas trop freinant. La lumière avant et arrière fonctionne.

Je continue ma recherche d'identification du modèle de ce double col de cygne :

selon le catalogue de 1935 ou 1936 (ce sont les mêmes modèles), je pense avoir trouvé la référence du modèle :

il n'est pas dans la gamme dame "Série populaire et utilitaire nickelée" ni dans la gamme "Série standard chromée" car aucun modèle n'y est proposé avec des "freins anglais" (que je suppose être les freins à tringles). Ce sont des freins à câbles.

Il est donc dans la gamme "Série luxe chromée" qui proposait une unique couleur "émail noir", le chromage des jantes, guidon, pédales... , ce qui est le cas du mien et dans cette série dame, le seul à proposer des "freins anglais" est le modèle "Type DL", identique au "D2" mais avec les freins à  tringles. Il n'est pas dans la série grand luxe car les vélos semblent équipés d'un carter de chaîne intégral.

Ce serait donc un double col de cygne de 1935 / 1936, de la série dame "Luxe chromé", modèle "Type DL".

Et le propriétaire aurait équipé à l'achat le vélo d'un feu AR, d'un phare AV et d'une dynamo pour un surplus de 70 F + un porte bagage à 20 F (c'était donc des suppléments)

Voici mes sources :

les séries dame "populaire" et "standard" : (sources Terrot Club Pyrénéen)



La série dame "Luxe chromée", celle de mon vélo :


Le prix des équipements vendus en supplément : (source : Terrot Club de France)


Il était donc chaussé de roues en 650 x 35.
Et je pense qu'il n'avait pas à l'origine des poignées en bois (appelée "buffle" sur le catalogue ??), luxe réservé aux modèles "grand luxe".
Donc ses poignées rouges sont peut-être d'origine aussi.
Et il va falloir que je le dote d'un "garde-jupe" aussi.

Vu l'état de l'émail d'origine, pensez-vous que je pourrais éviter un décapage complet et une nouvelle peinture ? Et si oui, comment procéderiez-vous ?









merci pour vos retours

Terrot, Terrot...

J'ai un vélo de la même époque que j'ai présenté ici. Ce n'est pas le même modèle, mais nos vélos présentent de nombreuses similitudes.

Avec à peu près les mêmes sources, je suis arrivé à une datation proche de la tienne pour un cadre N°405 128. Le 4 du numéro de série n'est pas bien visible, mais je ne pense pas me tromper. J'ai la chance d'avoir une plaque fiscale de 1937 ce qui signifie qu'il est antérieur (je ne pense pas qu'elle provienne d'un autre vélo). Je placerais le mien entre 1932 et 1936 et selon les numéros de série péchés à droite à gauche on pourrait resserrer la date sur 1933-1934. Pour ton modèle 1935-36 parait être une bonne fourchette.

A noter la plaque de cadre Terrot, que je trouve juste magnifique , a exactement le même design que sur le mien. Elle est utilisée en 1936 et ne peut pas être antérieure à 1929 et postérieur à 1938 car avant et après ces dates elles sont différentes.

En tout cas ces marques anciennes font désormais partie de notre patrimoine. Il faut les bichonner.

Bonjour Lulu et merci pour tes remarques. J'avais déjà repéré ton vélo que je date aussi entre 1933 et 1934. Et je pense que c'était le modèle "Type TGL" ("Touriste Grand luxe") avec guidon "trial".

Pour la plaque de cadre, j'avais fait ls même recherche que toi et je suis tombé sur deux documents tarifs, comme les tiens de 1929 et 1939, mais de 1935 et l'autre de 1937 avec des logos d'entête différent du nôtre. Ça cerne encore plus.






Si on suppose que les logos d'entête de feuille de tarifs était ceux des vélos de ces mêmes années, ça laisserait supposer que notre (belle) plaque de cadre n'a été utilisée que sur la période 1936 à mi 1937. Mais alors quid de ton vélo de 1933 / 1934 avec cette même plaque ?

Bon, et sinon, t'aurais une idée de la façon dont je pourrais attaquer ce problème de peinture qui se barre sous la rouille ?  

padetraka a écrit:Bonjour Lulu et merci pour tes remarques. J'avais déjà repéré ton vélo que je date aussi entre 1933 et 1934. Et je pense que c'était le modèle "Type TGL" ("Touriste Grand luxe") avec guidon "trial".

Pour la plaque de cadre, j'avais fait ls même recherche que toi et je suis tombé sur deux documents tarifs, comme les tiens de 1929 et 1939, mais de 1935 et l'autre de 1937 avec des logos d'entête différent du nôtre. Ça cerne encore plus.

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Si on suppose que les logos d'entête de feuille de tarifs était ceux des vélos de ces mêmes années, ça laisserait supposer que notre (belle) plaque de cadre n'a été utilisée que sur la période 1936 à mi 1937. Mais alors quid de ton vélo de 1933 / 1934 avec cette même plaque ?

Bon, et sinon, t'aurais une idée de la façon dont je pourrais attaquer ce problème de peinture qui se barre sous la rouille ?  

Pour le modèle je suis pas certain, le type TGL, fait plus vélo porteur. J'étais parti sur un type AU, mais sans grandes certitudes.

Le papier à en-tête est un indice qui nous permet de caler le design des plaques, mais rien n'interdit que plusieurs visuels aient été utilisés en même temps (le temps d'écouler les vieux papiers à en-tête, utilisation différenciée de logo sur les en-tête, les plaques ou les types de produits...). En tant qu'archéologue, on se prends la tête sur ce genre de problème tout le temps pour les datations, avec des objets assez divers retrouvé dans nos vestiges. C'est une histoire de Terminus Post Quem et de Terminus Ante Quem (ça cest pour les initiés... )

Pour ce qui est de la rouille, alors là je vais m'abstenir . Je ne me suis jamais vraiment attaqué à ce problème, si ce n'est une fois à grand coup de Rustol sur un cadre .  Dans ce forum il y a des Gogo qui sont bien bien bien... bien plus compétents que moi sur le sujet et qui répondrons bien bien bien... bien mieux.
Un Gogo "stop-la-rouille" est-il là ?

Hâte de voir ce qu'il va devenir ce terrot la peinture est belle elle ne demande qu'un peu d'amour ..
j aime beaucoup les col de cygne de cette période

Byclou77 a écrit:Hâte de voir ce qu'il va devenir ce terrot la peinture est belle elle ne demande qu'un peu d'amour ..
j aime beaucoup les col de cygne de cette période

Ah ben ça tombe bien, je viens d'en acheter une boîte de 5 kg de ce produit, de l'amour... à mélanger légèrement avec un peu d'huile de coude.

Bon, sinon, belle belle la peinture ?... disons oui là où elle est encore présente mais elle s'en va en plaque en beaucoup d'endroits. Et c'est ça qui me travaille un peu : ces bouts de peinture qui restent, souvent isolés avec de la rouille partout autour... ils vont forcément sauter au premier léger nettoyage, même en y mettant beaucoup d'amour et peu d'huile de coude.

Bonsoir, tres beau velo et étant de Dijon, forcement, j'opterais pour un decapage et émaillage du cadre. Il est en bon etat d'origine et une belle robe lui ferait retrouver son lustre passé. Avis perso...

Kazinski21 a écrit:Bonsoir, tres beau velo et étant de Dijon, forcement, j'opterais pour un decapage et émaillage du cadre. Il est en bon etat d'origine et une belle robe lui ferait retrouver son lustre passé. Avis perso...

Bon a chacun ça façon de faire mais ,comme ça a déjà été évoqué un cadre repeint avec l accastillage non refait a neuf même dérouiller et poli n est jamais harmonieux ,cela nécessite alors le nickelage de ttes les pièces et la on bascule forcément dans une restauration beaucoup plus onéreuse pour ce retrouver avec un vélo neuf qui a perdu son charme et son histoire ..
C est mon avis
Cela n engage que moi

Byclou77 a écrit:
C est mon avis
Cela n engage que moi

Vu le niveau de tes restaurations, ton avis vaut de l'or

Merci t'est sympa
Mais je ne crois pas qu'il y est qu une seul façon de faire certain préféreront le vélo refait a neuf  d autre entièrement dans leur jus ..
Moi ce que j'aime c'est leur vécu l'histoire qu'ils nous racontentpour moi peindre un vélo c est comme effacé le passé ..
Après évidemment si il a été repeint ect faut pas non plus êtres borné et avoir des oeillères

Merci Kazinski pour ton regard sur le vélo. Mais comme l'explique Byclou et pour les mêmes raisons, je n'ai pas envie de le repeindre mais plutôt tenter de le sauver en travaillant sa patine actuelle.. sans trop savoir encore comment je vais m'y prendre.

Byclou77 a écrit:

Kazinski21 a écrit:Bonsoir, tres beau velo et étant de Dijon, forcement, j'opterais pour un decapage et émaillage du cadre. Il est en bon etat d'origine et une belle robe lui ferait retrouver son lustre passé. Avis perso...

Bon a chacun ça façon de faire mais ,comme ça a déjà été évoqué un cadre repeint avec l accastillage non refait a neuf même dérouiller et poli  n est jamais harmonieux ,cela nécessite alors le nickelage de ttes les pièces et la on bascule forcément dans une restauration beaucoup plus onéreuse pour ce retrouver avec un vélo neuf qui a perdu son charme et son histoire ..
C est mon avis
Cela n engage que moi

Je partage complètement ton avis, je n'avais pas l'intention de repeindre ce vélo. Je me suis frotté à la peinture avec mon Hirondelle. Je ne regrette pas car le résultat est assez satisfaisant. Et puis de toute façon, ce vélo avait déjà perdu son authenticité puisqu'il avait déjà été décapé une fois et repeint. Mais je ne recommencerai pas.

Bonjour. Je comprends tout à fait. Pour la patine de l'existant, tu peux retila rouille friable et traiter au rustol pour conserver le côté ancien. Il existe d'autres vernis et techniques de conservation des aciers. Mais pour coller le mieux a ton projet, le Rustol reste une bonne piste. Si traitement de la rouille avec destructeur de rouille ou stabilisateur, tu aura une réaction de teinte noir ou grise. A voir pour la finalité.

Lulu Dijon a écrit:Un Gogo "stop-la-rouille" est-il là ?

Stop la rouille je ne sais.... Stop la drouille à coup de breuvages médicamenteux à base de plantes et/ou de fruits macérées ça y en a et qui r'mettent dare dare d'aplomb tes boyaux, même les plus récalcitrants Wolber !!!

Superbe monture d'une marque emblématique au destin plein de méandres....

Comme souvent je partage l'opinion exprimée par Byclou quant à sa "sauvegarde" !

Kazinski21 a écrit:Bonjour. Je comprends tout à fait. Pour la patine de l'existant, tu peux retila rouille friable et traiter au rustol pour conserver le côté ancien. Il existe d'autres vernis et techniques de conservation des aciers. Mais pour coller le mieux a ton projet, le Rustol reste une bonne piste. Si traitement de la rouille avec destructeur de rouille ou stabilisateur, tu aura une réaction de teinte noir ou grise. A voir pour la finalité.

La teinte noire de l'acier dérouillé peut coller avec le reste de peinture encore bonne, c'est une piste que j'envisage.

Mais j'ai vu aussi le quasi même vélo col de cygne Terrot (faut que je le retrouve) où les parties rouillées ont été mises à nu, donc acier "brillant" puis je pense vernies ainsi.

Le voilà ce vélo :




source photo

J'aime bien aussi ce traitement. Mais ce vélo était bien moins attaqué par la rouille que le mien. Donc ça risque de faire sur mon cadre, de grande partie "brillantes"